Je vais être cash : vous n'avez pas besoin de passer trois heures par jour à tirer sur des cibles pour progresser sur Valorant. Ce que j'ai appris en testant routines, en discutant avec des coachs et en m'entraînant moi‑même, c'est que la qualité, la régularité et la variété comptent beaucoup plus que la quantité brute. Voici donc un entraînement quotidien, pensé pour les gens pressés, qui améliore la visée sans griller votre soirée.
Principe de base : micro‑sessions régulières
Ma règle d'or est simple : 20 à 40 minutes d'entraînement ciblé par jour, 5 à 6 jours par semaine. C'est suffisant pour créer des automatisme, corriger des défauts et ne pas fatiguer mentalement. Plutôt que de faire une session marathon une fois par semaine, je préfère 3 x 10 minutes dans la journée ou 2 x 20 minutes — selon votre emploi du temps.
Ce que j'entraîne et pourquoi
Sur Valorant, la visée se décompose souvent en trois blocs :
- Crosshair placement (positionnement du viseur) : éviter de devoir faire de grands flicks.
- Flicks : viser rapidement une nouvelle cible distante.
- Tracking : suivre un ennemi en mouvement, essentiel pour armes automatiques et poursuites.
J'équilibre mes sessions pour travailler ces trois éléments, et j'ajoute toujours un focus sur la stabilité : sensibilité cohérente, souris qui glisse bien, posture correcte.
Routine quotidienne express (20-30 min)
Voici un format que j'utilise quand j'ai peu de temps. Les temps sont indicatifs, adaptez selon vos besoins.
| Étape | Durée | Objectif |
| Échauffement (aim trainer ou range) | 5 min | Réveiller les muscles, cohérence des micro‑mouvements |
| Flicks « courts » | 7–10 min | Vitesse et précision pour du 1v1/duel |
| Tracking / sprays | 7–10 min | Contrôle et suivi de cible |
| Free play Valorant (spike du matin) | 5 min | Transfert vers le vrai jeu |
Exemples d'exercices concrets
Je mélange toujours deux éléments : exercices sur aim trainers (Aim Lab, Kovaak) et pratique dans le range de Valorant. Les aim trainers permettent de travailler des scénarios purs, le range transfère ça au gameplay réel.
- Échauffement — grid/strafe‑aim : dans Aim Lab, je fais des drills « Gridshot » 60–90 s à sensibilité normale. L'idée est d'aligner répétitions propres, pas d'essayer d'aller super vite. Visez un taux d'accuracy constant.
- Flicks courts : sur Kovaak ou Aim Lab, choisissiez un mode « 180° flick » ou « close flick » ; privilégiez les distances petites à moyennes pour les duels dans les coins. Travail en sets de 1 minute avec 30 s de pause.
- Flicks longs : un exercice 180°/360° pour la capacité à retourner un angle. Utile si vous jouez du Jett/Chamber souvent.
- Tracking : dans le range de Valorant, utilisez la cible mouvante (bots en mouvement) et suivez en tir automatique ou bursts. Concentrez‑vous sur maintenir le crosshair au niveau de la tête/torse pendant toute la trajectoire.
- Spray control : choisissez Vandal/Phantom sur le mannequin immobile puis sur cible en mouvement pour reproduire des engages réels. Travaillez les bursts 3–5 balles et ensuite contrôlez le spray complet.
Sensibilité, DPI et cohérence
Ce point est rarement sexy mais c'est le plus important. Depuis que j'ai stabilisé ma sensibilité (400–800 DPI + valeur ingame cohérente), mes progrès sont devenus lisibles. Ne changez pas vos settings tous les mois. Si vous testez une nouvelle sensibilité, faites‑le pendant 2–3 semaines seulement.
Petit conseil pratique : calculez votre eDPI (DPI x sensibilité ingame) et comparez à des joueurs dont le style vous plaît. Mais ne vous obsédez pas — l'important est la constance.
Variété et surcharge progressive
Si vous répétez toujours la même cible, vous stagnez. J'alterne :
- Exercices de vitesse (flicks)
- Exercices d'endurance (tracking longues sessions)
- Exercices cognitifs (réduisez la visibilité, utilisez des distractions, travaillez la priorisation des cibles)
Augmentez progressivement la difficulté : plus de cibles, vitesses plus élevées, cibles plus petites. Comme en muscu, la surcharge progressive fonctionne pour la visée.
Transfert au vrai jeu
Après l'aim trainer, j'entre toujours dans le range de Valorant pour 5–10 minutes. La sensation d'arme, le recul et la latence réseau ne se reproduisent pas parfaitement hors du jeu. Ensuite, je fais une partie compétitive ou mixte seulement si ma tête est prête : zero tilt, objectif clair (ex : travailler l'entry avec précision ou le trade). Sinon, préférez des deathmatches pour continuer le travail sans pression.
Erreurs courantes à éviter
- Changer de sensibilité trop souvent. Stabilisez et adaptez lentement.
- S'entraîner sans objectif. Chaque session doit avoir un but précis (vitesse, précision, tracking).
- Rien de plus démotivant qu'une session trop longue et fatigante : mieux vaut 20 minutes de qualité que 2 heures sans concentration.
- Ignorer la posture et l'ergonomie. Une mauvaise position crée des bad habits et des douleurs.
Matériel et réglages qui aident (mais ne remplacent pas l'entraînement)
Quelques éléments que j'ai testés et qui aident :
- Souris avec prise en main confortable et capteur fiable (ex : Logitech G Pro, Zowie FK/EC, Finalmouse si vous aimez l'esthétique).
- Tapis de souris large pour pouvoir bouger le bras sans toucher le bord.
- Moniteur 144 Hz+ pour une fluidité réelle (ça rend les feedbacks visuels plus précis).
- Boutons bien configurés et crosshair lisible (taille/épaisseur/outline adaptés à votre résolution).
Aspects mentaux et motivation
La visée, c'est aussi du mental. Si vous êtes fatigué·e ou frustré·e, réduisez l'entraînement. J'aime garder une fiche simple de progression : noter l'exercice, la date et un score/objectif. Rien de plus gratifiant que de voir une progression sur 2 semaines. Et n'oubliez pas de vous amuser : variez avec des modes fun, jouez avec des amis, rigolez de vos fails — ça aide à rester régulier·e.
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